Valérie Le Guyader se professionnalise en se consacrant exclusivement à son art depuis 2015. Après avoir appris la mosaïque et la peinture sur porcelaine, elle s’oriente vers les techniques du trompe-l’œil.

Au terme de vingt ans de pratique en atelier, elle peaufine son savoir à l’école de peinture en décor, Jean sablé à Versailles, dont elle sort diplômée. Traquer le réalisme au plus près à l’heure où la photographie a (presque) tout dit du réalisme, comprend des risques que l’artiste assume.

Son propos est de détourner l’aspect conventionnel et classique pour glisser vers l’hyperréalisme, sa famille artistique.

Elle affectionne notamment les constructions, les compositions élaborées et le minimalisme de Edward Hopper et DAVID Hockney.

Traquer l’insolite, le détail, apparemment anodin, la répétition d’un motif jusqu’à l’obsession font partie de sa démarche. Au-delà du carcan d’une démarche focalisée sur l’apparence des images, elle aspire à dérouter. Le principe des associations incongrues est connu, mais rien ne dit que Valérie Le Guyader ne quittera pas l’hyperréalisme vers le surréalisme, ou vers d’autres écritures artistiques.

Au contraire, car celle qui aime aussi bien l’œil de bœuf (présent dans plusieurs de ses peintures), que les gratte-ciels de New York peut virer de bord. Pour une artiste qui a beaucoup voyagé, dans une vie antérieure, tout est possible.