FABBRIS Bruno

Photographe - Paris (75) -

Bruno FABBRIS est un photographe français.

Il est né dans la région de Champagne en France mais a ensuite déménagé à Paris où il a étudié le dessin et la peinture en prenant des cours d'art dans plusieurs ateliers d'art de la ville.

Après plus de cinq ans d'éveil et d'étude de différentes formes d'expression sous l'influence de grands peintres impressionnistes et de la lumière, il découvre le travail de photographes tels que : Guy Bourdin, Jeanloup Sieff, Herb Ritts, Newton, Avedon, Paulo Roversi et bien d'autres …, tous artistes reconnus comme tels et dont les œuvres emblématiques ont contribué à asseoir la photographie parmi les beaux-arts. 

Naturellement, il développe un goût et un intérêt grandissant pour la photographie noir et blanc. Il photographie d'abord son propre environnement, avant d'élargir son répertoire aux jeunes acteurs et enfin à ses premiers mannequins.

Autodidacte, il maîtrise la prise de vue en extérieur mais aussi les techniques de studio. Son haut niveau d'exigence et son besoin constant de cohérence dans son travail l'amènent à apprendre les techniques de la chambre noire en réalisant ses propres tirages et en passant de longues nuits dans son laboratoire. Bientôt, les missions éditoriales et commerciales le conduisent non seulement à aborder la couleur mais aussi à adopter un nouveau regard et à s'intéresser à de nouveaux sujets. 

Désormais, la couleur, dans un style unique et distinctif, se retrouve dans tout son corpus et s'inscrit dans sa démarche artistique, utilisant une gamme de noir, de gris et de brun, presque en monochrome. 
Plus tard, il passera au numérique mais retouchera toujours personnellement son travail, conservant sa volonté de maîtriser le propos et la qualité de ses clichés. Il cherche uniquement à corriger les aberrations du cliché tout en respectant l'intégrité de l'image, le naturel de la peau et de la lumière. Pour lui, les possibilités offertes par les logiciels de montage ne doivent jamais se substituer à son précédent travail en studio.

Régulièrement, en marge de ses missions, il réalise des séries d'une quinzaine d'images en tirage limité, qu'il appelle des « collections ». Avec sa collaboratrice Nathalie RUTILI, styliste issue des défilés haute couture, ils définissent et sélectionnent des tissus et des matières uniques pour habiller des silhouettes aux personnalités ethniques. 
Outre ces séries stylisées, il travaille également son sujet de prédilection à photographier : la peau…les lignes et les volumes du corps quand il devient presque abstrait, la beauté des peaux noires et leur incroyable capacité à capter la lumière, leur éclat naturel en opposition avec le matité des peaux blanches ou ensemble dans une complémentarité contrastée, les détails d'une main, d'un œil, d'une bouche ou d'une épaule…
Passionné par la lumière, l'émotion de l'instant capté que la rétine et la mémoire peinent à capter et à imprimer, il est fasciné par l'imprévisibilité de l'image. Pour lui, la force et la raison d'être d'une photographie, c'est sa capacité à capter un instant fugace à jamais révolu. Le mouvement d'un corps, l'ombre d'un nuage sur le paysage, la luminosité des yeux, le mouvement d'un vêtement, le passage d'un oiseau… sont autant d'instants uniques à saisir. 
C'est dans cet état d'esprit qu'il réalise ses collections, à commencer par « CORPS VOILÉS DÉVOILÉS », révélant la grâce élégante de corps blancs et ébène enveloppés de toiles naturelles légères et brutes. 
Vient ensuite les « VAPORESCENTES », des jeunes filles couvertes de fumée pâle et évoluant dans des charges de tulles poudrés et de gaze. 
Puis « AQUARESCENTES », nymphes entre les eaux enveloppées de soie fluide. Une sorte d'allégorie drapée aquatique essayant de respirer. 
Suit « DE MARBRE ET D'ÉBÈNE », série de corps enlacés ou seuls, de marbre ou d'ébène, en contraste ou en abstraction. 


KRAFT
Aujourd'hui avec « KRAFT », il présente une nouvelle collection, réalisée à partir de compositions de papier récupérées d'un célèbre raineur parisien, utilisées comme matrice dans la fabrication de tissus plissés. Les corps sont habillés de papier Kraft, de papier de soie et de carton inspirant ainsi des tableaux d'une élégance presque couture. Des femmes ethniques apparaissent dans une vision brumeuse aux couleurs terre et sable, le tout sur une structure liant enveloppant les corps et servant d'attache aux plis du papier. En regardant la collection, l'imagination est transportée de l'Asie à l'Afrique en passant par l'Europe centrale en suivant la lumière traversant une fine couche de brouillard.